Edit – Eboulement sur la L150 : le tunnel est réparé !

Le pont surplombant le RAVeL entre Warnant et la gare de Falaën a été réparé et les promeneurs, tous comme les draisines sur les rails voisins, y circulent à nouveau.

Article du 15 octobre :

Depuis le 9 octobre, une portion du RAVeL de la ligne 150 comprise entre Warnant et la gare de Falaën est fermée aux divers usagers. C’est en effet au petit matin qu’un cycliste circulant sur ce tronçon a remarqué qu’un éboulement s’était produit à l’entrée d’un tunnel.

L’incident est manifestement survenu durant la nuit du samedi au dimanche. C’est tout une partie du fronton qui s’est désolidarisée de l’ouvrage qui date de 1888.

Ce sont plusieurs tonnes de pierres qui se sont abattues principalement sur la voie lente adjacente à l’ancienne ligne de chemin de fer exploitée depuis 1994 par les Draisines de la Molignée.

Le service public de Wallonie qui a en charge la gestion du site, a pour d’évidentes raisons de sécurité, décidé la fermeture de cette partie du RAVeL comprise entre Warnant et Falaën.

Voilà qui porte un coup très dur à cette attraction majeure située au cœur de la vallée de la Molignée.  Selon Monsieur Degraux, co-administrateur de la société, celle-ci se voit amputée d’environ trois-cinquièmes du parcours habituellement proposé au public.

L’exploitation des Draisines est désormais limitée sur le tronçon de trois kilomètres situé entre Falaën et Maredsous.

Au fil des années, cette attraction touristique est devenue un acteur de premier plan dans la région, les retombées profitant à différents secteurs, principalement celui de l’Horeca local.

Monsieur Prevoo qui vient cette année d’ouvrir une brasserie dans la bien connue « Villa des Lapins » située en face du départ des Draisines à Warnant, ne cache pas ses craintes de voir une sérieuse baisse de fréquentation, sa clientèle étant pour une bonne part constituée de clients de l’attraction ferrée et d’usagers du RAVeL.

Contacté par Chemins du Rail, Monsieur Arnould, fondateur des Draisines, ne cache pas ses craintes pour son exploitation.  Selon lui, la saison 2023 sera limitée aux trois kilomètres encore exploitables et les perspectives pour 2024 sont également incertaines.

En ce qui concerne les causes de cet éboulement, selon Monsieur Toussaint, porte-parole du SPW, les premières constatations  des experts font état d’un mortier complètement délité, n’assurant plus sa fonction entre les différents moellons  constituant le fronton.  Cette situation n’étant peut-être pas limitée à ce tunnel qui avait déjà fait l’objet d’une sécurisation intérieure avec le placement d’un filet sur la voûte, il est à craindre que d’autres ouvrages doivent également être l’objet d’inspections afin d’en établir un état des lieux précis.

Voilà une situation qui risque de prendre du temps selon le SPW puisque différentes procédures vont devoir se mettre en place, on pense entre autres aux études, aux solutions techniques, cahiers des charges et appels d’offres à réaliser.

C’est donc toute une région qui est désormais suspendue aux décisions du SPW qui a déjà annoncé qu’au vu des études à réaliser, les travaux ne seraient pas conduits dans l’urgence !


Article rédigé par Jean-Luc Dupont, membre de Chemins du Rail qui s’étant rendu sur place le 14/10.
Photos de l’auteur.

 

Se tenir au courant des prochains événements
et actions de l’association ?

Si vous êtes membre , vous recevrez automatiquement la newsletter